"Diplômes"

  • Doctorat
  • Master2
  • Master1

"Transgression du crochet, une expérience performative de l’espace"

Résumé:

Le hasard m’a permis de faire de belles découvertes. J’étais fortement séduite par la beauté particulière des câbles électriques et leur potentiel plastique, qui ont ainsi éclairé mon parcours artistique. J’ai fait le choix du câble comme matière première de mon œuvre depuis 1999. J’ai opté pour une technique artisanale celle du Crochet, en lien avec la tapisserie contemporaine. Cette méthode met l’accent sur l’idée de la connectivité et le tissage des liens sociaux par un seul fil continu sans coupure, visant une transgression de cette pratique au profit d'une compréhension plus large de ce qu’elle représente. Par la répétition gestuelle qui m’a permis de conduire à une forme de ritualisation de ma technique, je passe par une phase de conscience où la perception devient plus aiguisée. Ma pratique est devenue une forme d’existence, d'amélioration et de soulagement pour arriver au constat d’un effet magique qui délivre le corps par une spiritualité. C’est aussi une forme de connectivité, d’échange avec des plasticiens qui ont agrandi mon univers. Par le travail sériel, monochrome (noir) et une analyse épistémologique, je suggère un mé-tissage de certaines disciplines, une forme d’hybridation entre un univers cosmologique, mathématique et physique. Mon corps devient un fil conducteur dessine dans l’espace externe mon intériorité par des vidéos performatives et expressives. Je fais là l’expérience d'une contiguïté issue en réalité de la continuité du fil. Cet espace interne et fusionnel, où je fais l'expérience de mon corps en relation avec le fil continu, revêt souvent une dimension imaginaire, auquel s'ajoute un espace externe, celui de la représentation et de la mise à distance dans le monde physique de mon œuvre.


Vidéos / Photos:

Pendant ma soutenance, j'ai eu l'occasion de présenter mes vidéos performatives: " La sortie de mon cocon" , "Envahissement de l'espace" et "Face au miroir".
Toutes les photos de ma soutenances sont disponibles sur mon compte "Pinterest". Vous pouvez consulter d'autres vidéos sur "Vimeo" ou sur "Youtube".



Date / Lieu : 20/12/2017 - Faculté des Science et Lettres à Aix En Provence.
Détails : Une "Soutenance de Doctorat en Arts Plastiques et Science de l'Art".
- Les directeurs de thèse : Le philosophe "Alain Chareyre Méjan",
en cotutelle avec l'artiste "Khalil M'Rabet" -
- Le président de jury : Le philosophe "Bernard Salignon" -
- Membre de jury: L'artiste "Germain Roesz"-

"Détournement de Tissage : Jeux d'ombre et de lumière"

Résumé:

Pour l’obtention du diplôme "Master 2" en arts plastiques, j’ai réalisé un mémoire intitulé "Détournement du Tissage : Jeux d’Ombres et de Lumières". Mon travail plastique est composé de 7 trames crochetées en fils électriques: un assemblage qui pèse presque 120 kg. Un rapport paradoxal entre la matérialité, lourde et pesante de mes trames et l'immatérialité, de l’ombre. Un dialogue qui s’est instauré entre deux formes : celle du réel et celle du virtuel... Je me suis intéressée à l’ombre comme une sorte d’empreinte...Cette notion d'ombre que j’ai adoptée dans mon sujet, symbolise l'idée de l'ouverture vers un autre espace, un autre monde, vers une sorte de communication avec la mémoire. J’ai essayé d’évoquer une idée de transcendance et d'évasion vers le cosmos. Le passage de l'être, de l'âme, de l'esprit vers l’au-delà. Un peu à la manière d'une évasion spirituelle d'un monde matériel vers un au-delà immatériel. L'ombre est pour moi une forme de porte vers autrui. Une forme d'ouverture pour les rencontres et les échanges mais dans deux univers particuliers à la fois distants et contigus. Quand je me mets face à mes trames et que j'observe leurs ombres, je me sens comme une voyageuse, j'ai la sensation intérieure, et bizarre que ce parcours casse toutes les barrières installées physiquement autour de mon corps. Je ressens en l'observant une forme d'appel libératoire qui me permet de dépasser mes propres limites, une limite entre les éléments stables, crochetés sculptés, et les ombres que j'obtiens. C'est une recherche plastique qui m'a procuré les sensations les plus profondes et qui ont une articulation étrange. Je ressens une forme de verticalité allant de moi à moi", circulaire et reliée sur moi, entre mon esprit et mon cœur mais encore une forme d'horizontalité, sous une forme de dialogue mais vers autrui vers l'extérieur et le monde environnant.


Vidéos / Photos:

Pendant ma soutenance, j'ai eu l'occasion de présenter des minis travaux et des recherches graphiques réalisées en 2 D. Toutes les photos de ma soutenance sont disponibles sur mon compte "Pinterest". Vous pouvez consulter d'autres vidéos sur "Youtube" ou encore sur "Vimeo".



Date / Lieu: Septembre/2011 - Faculté des Sciences et Lettres à Aix En Provence.
Détails: Une "Soutenance de Master 2 en Arts Plastiques et Sciences de l'Art".
- Une installation de 120 kg / Des fils éléctriques/ La technique du crochet .
- Sous la direction de: Monsieur "Khalil M'Rabet" -
- Le président du jury: Monsieur"Patrick Moquet" -

"Transgression: émergence créatrice"

Résumé:

"Transgression, émergence créatrice", est le titre de mon diplôme de "Maîtrise en arts plastiques", équivalent en Europe au" Master 1" . J’ai fait appel à des fils électriques noirs et métalliques, c'est-à-dire le fil à l’état normal et l'âme en cuivre, pour la réalisation de quatre trames crochetées de grande dimension, à savoir 3,25 m / 1,75 m. (Avec l’étirement, la longueur est passée de 3,25 à plus de 4 mètres). Le plan de mémoire était réparti en trois volets : construction / destruction / reconstruction.
La première étape était "la construction" des trames: Cela a duré plusieurs mois( plus de huit mois de labeur continu), aidée dans cette tache de ma mère (toujours présente dans la réalisation de mes projets). Quand j'observe mes trames dans cette répétition, je vois ma vie dans sa régularité, j'y vois la jeune fille adolescente et stable que j'étais, une jeune fille entourée par ma famille, une jeune fille protégée et rassurée. Cette répétition dans la trame est une image de la routine. J’ai senti que je n'avais pris aucun véritable risque dans ma vie.
La deuxième étape fut l'acte de "la destruction" de mon travail: C’est une intervention qui a nécessité beaucoup de courage. En effet il n'est pas facile, après des mois d’efforts et de créations, il n’est pas facile de détruire mes quatre trames et de les altérer si profondément et aussi rapidement. À certains moments, je me suis trouvée dans une situation de conflit intérieur, tiraillée entre le sentiment de curiosité, celui de l'investigation plastique mais aussi, celui de la prudence afin de ne pas trop disloquer ma trame. Un tel tiraillement s’explique par un ensemble d'idées qui m'a poussée à agir face à des changements, un sentiment de révolte intérieure que je n’arrive pas à maitriser : Comme un moment de conscience, un moment d'action. J’ai eu besoin en cette période, d’un changement dans ma vie. Donc pour moi, il fallait défigurer, altérer pour mieux voir.
La troisième étape est celle de "la reconstruction". Cette dernière est basée sur le concept de l'émergence. J'ai mis en valeur les vides obtenus. Je les ai pris comme un point de départ pour réaliser les nouvelles formes. J'ai introduit des fils électriques dénudés, découverts de leur enveloppe protectrice, crochetés. L’irrégularité au niveau des lois techniques du crochet est une forme de continuité de ma révolte intérieure dans les pensées, car j’ai cherché une reconstruction qui dépasse les lois habituelles. Oscillée entre régularité, technique, et parti pris innovateur, mes trames sont comme un enregistrement de mon état de pensée. Elles montrent les hauts et les bas dans mes sensations. J'ai façonné chaque trame pour que cela leur donne une forme organique, puis j'ai introduit dans les trous une certaine dégradation au niveau du passage d'une forme à une autre. J'ai ensuite effiloché le sommet jusqu'à obtenir l'ouverture. J’ai conservé les fils dénudés comme une base de travail pour accentuer les trous et travailler en hauteur. J'ai effectué une forme de propagation de la matière dénudée, de manière horizontale, autour des trous, comme si je cherchais par leur extension une forme de communication et d'échange.
Ce que j'ai voulu montrer par cette "progression": C’est que celle-ci est aussi une progression spirituelle de mes pensées et de mes choix. Il y a des intentions internes qui me parlent et qui me poussent à aller vers l'avant mais surtout qui m'incitent à échanger. Cette révolte intérieure était une nécessité pour faire un échange, nouer des liens. Je suis convaincue que l’on peut avancer dans la vie grâce à l'échange :c’est une ouverture. Or l'idée d'ouverture nécessite deux espaces. J'ai dépassé l'idée de communication interne pour m'ouvrir sur l'extérieur. J’ai voulu faire un échange qui dépasse mon milieu, mon entourage et peut être même aussi mon pays. Une communication avec d'autres cultures, d'autres manières de penser, de voir les choses. Avec l'expérience et le temps je me rends compte aujourd'hui que c'est mon travail qui m'a poussée à l'immigration, et que l'envie d'échange et de tisser des liens me submerge depuis en fait très longtemps. Dans le temps, je n'ai pas eu l'idée de prendre la décision d’immigrer, ma famille est un véritable cocon protecteur. Le fait de sortir d’un milieu familial uni est un énorme risque, car j'allais vers l'inconnu. La sensation que j’ai eue dans le temps, c’est le fait de débarquer dans un milieu inconnu, ayant toujours des conséquences que l'on ne peut prévoir.


Vidéos / Photos:

Pendant ma soutenance, j'ai eu l'occasion de présenter des minis travaux et des recherches graphiques réalisées en 2 D. Vous trouverez les details de mon installation dans "Pinterest". D'autres vidéos de la soutenance sont disponibles sur "Vimeo" et sur "Youtube".



Date et Lieu: Juin/2005 - Institut Supérieur des Arts et Métiers de Sfax/Tunisie.
Détails: Une "Soutenance de Maitrise en Arts Plastiques", l'équivalent
du master1 en Europe (en Arts Plastiques et Science de l'Art).
- Une installation de 350 kg / Des fils électriques/ La technique du crochet.